Les institutions HévivA disent non aux coupes

Dans le projet de budget 2026 du Conseil d’Etat, parmi les mesures prises dans le cadre dit du « petit équilibre », deux concernent les EMS/EPSM. Soit :

  • Diminution de 50% du financement des fonds mobilier et immobilier ; et
  • Diminution de CHF 3.- par jour et par résident pour le financement des frais généraux.

L’objectif de l’Etat est de diminuer ses dépenses de manière indirecte, via une diminution du financement des prestations complémentaires pour les résidents non autonomes financièrement. Ce sont de fausses économies à la veille d’une augmentation sans précédent des besoins pour l’accompagnement des personnes âgées ou atteintes dans leur santé mentale. Proportionnellement plus importantes que pour d’autres secteurs, elles mettent en péril la qualité de l’accompagnement des résidents, leur sécurité et celle des institutions, alors qu’un tiers de celles-ci sont déjà déficitaires.

Les frais généraux comprennent entre autres : l’alimentation, les activités sociales, l’énergie, les contrats d’entretien, l’informatique. En passant par les frais généraux, les coupes vont impacter directement la qualité des prestations aux résidents, la gestion des institutions, leur management y compris des ressources humaines, alors que les demandes administratives des familles, des différents services de l’Etat et les exigences en cybersécurité explosent.

Ces coupes, si elles sont validées par le Grand Conseil, auront deux effets qui nous paraissent inacceptables. D’une part, elles induisent une inégalité de traitement entre les résidents en fonction de leurs moyens financiers. D’autre part, pour éviter le premier effet, elles impliquent pour les EMS/EPSM une perte de financement pour l’ensemble des résidents au-delà de la cible que s’est fixée le Conseil d’Etat. De fait, c’est la qualité de l’accompagnement des résidents, leur sécurité et celle des institutions que le Conseil d’Etat met en jeu.

Réunies en assemblée générale extraordinaire, le 10 octobre 2025, les institutions membres de HévivA, dont fait partie la Fondation Clémence, se sont prononcées unanimement à l’encontre des coupes budgétaires annoncées par le Conseil d’Etat dans le budget 2026 soumis au Grand Conseil le 24 septembre.